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Portrait de ciotadennes inspirantes - L'exception masculine: Alexandre Doriol - Maire de La Ciotat


Alexandre Doriol depuis le Grand portique des Chantiers navals.
Alexandre Doriol depuis le Grand portique des Chantiers navals.

Chaque mois, EMMA et JEANNE met en lumière une ciotadenne inspirante. Pour ce nouveau portrait, nous avons dérogé à notre ligne éditoriale pour mettre en avant LE ciotaden inspirant qui poursuit la transformation de notre magnifique ville dont il est tombé amoureux il y a plusieurs années.


Alexandre Doriol a repris le flambeau de la municipalité le 24 juin 2023, il est aussi Conseiller régional de Provence Alpes Côte d’Azur et Conseiller de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Insufflant un vent de modernité, très bon orateur, proche de ses concitoyennes et concitoyens, le nouveau maire de La Ciotat a de grandes ambitions pour sa ville ! Ciotaden de cœur, Alexandre aime sa ville et par-dessus tout, les gens. Nous avons voulu en savoir plus sur notre maire.


Alexandre nous donne rendez-vous tout en haut du grand portique des Chantiers navals, à quelques 83 mètres d’altitude, lieu qu’il a souhaité ouvrir au public il y a plusieurs mois avec l'accord de La Ciotat Shipyards. Nous sommes le 7 janvier 2025, le ciel est bleu azur, le soleil est éblouissant et nous nous dressons dans ce lieu grandiose, puissant, si symbolique de l'histoire de notre ville.


Bonjour Alexandre. Merci beaucoup de nous recevoir dans ce lieu emblématique, d’où l’on peut admirer à 360 degrés notre merveilleuse commune, sa baie, ses nuances de bleus et ses majestueuses calanques.


Tout le monde te connait Alexandre, mais toi comment te définis-tu?


Je suis quelqu'un de simple, d’humble, qui préside aux destinées de la ville depuis un an et demi et qui donne absolument tout son temps et toute son énergie pour faire vivre La Ciotat. Je suis passionné, entier, plein, total, engagé, quelqu'un qui se reconnaît volontiers comme un vrai travailleur acharné et qui sait que le salut, et la richesse en général, passent par le travail, qui est pour moi la valeur la plus fondamentale qui existe.

Par ailleurs, j'aime les gens. Je ne joue pas, je ne triche jamais. La relation avec l’autre est essentielle pour moi, elle me nourrit, elle me guide, elle me rend utile en quelque sorte, car il est important d’être utile dans une vie. Bref, j'aime entrer très vite dans un schéma de proximité car c’est ce qui m’éclaire avant tout. J'ai compris très tôt que je n'avais pas la science infuse, que je ne détenais pas la vérité absolue dans ce que je pouvais dire et faire. Il est important pour moi d'enrichir ma connaissance et de pouvoir évoluer en fonction du terrain et des personnes qui m’entourent, en l'occurrence à La Ciotat.


Vous l’aurez compris, je suis très à l'écoute, très sensible à ce que ressentent et veulent les ciotadens. Il est primordial de prendre la mesure d’un écosystème et de ceux qui le composent. Quels que soient les projets structurants et engageants pour la commune, j'ai besoin de l’avis des autres.

Je lis donc, systématiquement, avec attention, chaque remarque laissée sur un morceau de papier à l’issue des réunions de concertations et de quartier que nous avons lancées. Cela me permet d'avoir les pieds bien ancrés au sol. La vérité vient de la base, et pas des hautes sphères.


Quand as tu réalisé que tu voulais t’investir en politique et servir l’intérêt général?


Très tôt. Je suis un vrai bébé de la politique et je n'ai pas honte de le dire, ce n'est pas péjoratif. J'ai voulu très tôt me lancer dans le bain, j'ai été très tôt jeune militant auprès de Jacques Chirac, en 1995, dans le Var. A tout juste dix-neuf ans, j'ai participé à ma première campagne électorale, j'ai commencé par une défaite, ce qui a été très édifiant et ce qui m'a permis d'en tirer des enseignements. Puis j'ai obtenu la Présidence de l'UDF du Var, la Présidence des jeunes du Département, la Vice-Présidence nationale et enfin, j'ai eu le plaisir d’accéder très tôt à la fonction de Directeur de cabinet.

Sur le plan professionnel justement, c’est dans le secteur des télécommunications que je découvre mon premier métier. J’y acquiers une certaine expérience en tant que chef d'entreprise pendant 5 ans. Parallèlement, je menais une activité politique. J'ai commencé par le rôle de Directeur de cabinet ce qui m'a permis de démarrer, plus tard, une carrière d’homme politique sur le terrain et d'en appréhender ses vicissitudes.


Quel est ton parcours scolaire et professionnel, et d’après toi, comment cela t’a amené à une carrière en politique ?


J'ai un parcours d’étudiant très simple : j'ai eu le Bac puis un BTS d'action commerciale, et enfin, un diplôme dont le titre semble pompeux Diplôme européen d'études supérieures de marketing international. J'ai donc appris la base du métier de la communication. Mais toujours dans l'optique de mener une activité résolument tournée vers le commerce, et de l'autre côté, faire de la politique et me servir de ma formation pour apprendre et parfaire le métier de politique. Le virus, je l'ai attrapé très tôt, lors de la campagne de Jacques Chirac en 1995, qui a été pour moi un vrai révélateur, puis, en me présentant comme colistier aux élections municipales en Mars 2001, où j'ai malheureusement commencé par une défaite. Mon caractère de ne rien vouloir lâcher et peut-être aussi une part d'orgueil m'a donné l'envie et la rage de gagner les élections suivantes. Attendre six ans c'est long, mais, ensuite, nous avons gagné, ce qui m'a permis réellement de devenir un homme politique.


Peux tu nous présenter ta vision de La Ciotat et tes projets pour notre ville ?


La Ciotat est une ville pour tous, et cette notion-là est fondamentale pour moi. C'est une ville éclectique qui couvre absolument tous les pôles, tous les domaines, et qui, par sa capacité à rassembler, s’inscrit dans la digne lignée des villes à taille humaine. Elle jouit également d'un naturel qui dépasse toute forme d'entendement. Tout d'abord parce qu'elle est belle, elle est magnifique. Mais elle n'est pas que belle, et la résumer à sa simple vertu plastique serait un peu trop réducteur. A La Ciotat, nous avons la chance de tout avoir. C'est une véritable ville à vivre et qui doit l'être pour tous ! On peut s’y loger dignement, travailler, éduquer nos enfants, sortir, se divertir, pratiquer du sport, se cultiver, se soigner. Nous disposons de toutes les infrastructures nécessaires pour couvrir l’ensemble des besoins du quotidien.


Le grand défi que je me suis fixé est de préserver cette qualité de vie, voire même de la renforcer. C'est un dur combat de maintenir cet équilibre entre l’attente de toute une population et les moyens que nous devons mettre œuvre pour y répondre. C'est une démarche qui appelle à faire preuve d’abnégation, de discernement et, surtout, de travail. Il suffit de peu de chose pour que la mécanique s’enraye et que les vieux démons, qui ont tellement fait souffrir cette ville, nous rattrapent à nouveau. Alors je me dois d’être sans cesse vigilent et attentif à tout. Soucieux même de ce qui va, afin de le préserver, et de ce qui ne va pas, afin de le corriger. Mon rôle est de faire en sorte de poursuivre et accélérer tout ce qui a été entrepris depuis plus de vingt ans Je suis le garant de la réussite de notre ville et de celle de sa population. Mais je ne me considère pas non plus comme un révolutionnaire, je ne veux rien bouleverser ni chambouler car j'ai un trop grand respect pour elle. Je respecte son histoire, son identité, sa culture et ceux qui y vivent. Fort de ce respect, je souhaite préserver la ville, presque avec un instinct grégaire. Il faut être prudent et ne pas vouloir révolutionner les choses. On peut toujours mieux vivre dans notre commune, mais il ne faut pas chercher à la changer. La Ciotat est une ville indomptable, tout juste apprivoisable. Nos projets ont pour vocation le mieux vivre ensemble.


Les projets que je souhaite mettre en œuvre sont majoritairement accès sur le verdissement de la ville et la sécurité. D'ici 2026, nous allons revégétaliser le port vieux, en partenariat avec l'ABF (Architecte des Bâtiments de France) en plantant près de 20 nouveaux arbres. De même qu’une ombrière de près de 150 mètres sera également mise en place. En parallèle, nous allons créer un jardin arboré en lieu et place du parking du parvis de la Mairie, afin de créer une forme de continuité avec le verdissement du port. Nous allons aussi créer le jardin des bastides à la Bastide Marin afin de donner une dimension de promenade ludique et sportive dans le quartier des Séveriers.


L'aménagement de nos plages, aussi, est un projet très important. Nous souhaitons, avec la Métropole, créer une harmonie des commerces et une promenade permettant d'admirer notre magnifique baie, tout en bénéficiant d’un espace totalement réinventé notamment sur le plan du déplacement. A ce propos, une concertation a également été lancée sur le plan de la mobilité afin d’optimiser le réseau de bus sur La Ciotat…


Par ailleurs, nous avons inauguré notre nouvel hôtel de police municipale équipé d’un Centre de supervision urbain performant et moderne, une étude va également être lancée pour notre piscine, une autre pour le gymnase Masse, qui sont deux bâtiments vieillissants dont l'entretien coûte très cher à la commune.


Parallèlement, car c’est un sujet qui préoccupe au plus haut point les ciotadens, j’ai pris à bras le corps la problématique du logement à La Ciotat. Afin de trouver des solutions sur la difficulté des ciotadens à pouvoir se loger facilement, j’ai décidé de lancer une large concertation auprès de la population. Nous établissons, depuis quelques mois, tous ensemble, un état des lieux et définirons ainsi les grandes orientations visant à répondre de manière optimale à tous les besoins. C’est une vraie mission, qui a du sens et qui s’inscrit pleinement dans la recherche de l’intérêt général.


Enfin, j'ai un rêve : je souhaite que notre centre-ville, notre Vieux La Ciotat, soit tourné vers l'art et la culture, avec, toujours, une activité commerciale dynamique.


La vue depuis le Grand portique


Les questions suivantes sont inspirées du questionnaire de Proust, dans une version allégée par nos soins:


Le principal trait de mon caractère


La détermination. Je ne lâche rien!


La qualité que je désire chez une femme


Son authenticité, celle qui lui permet de s’élever… 


La qualité que je préfère chez un homme


La loyauté. Dans la politique cela a du sens.


Ce que j’apprécie le plus chez mes amis


Leur tolérance car je ne les vois pas beaucoup, mais ils ne me le reprochent pas. La Ciotat prend tout mon temps, mais ils savent qu'elle est ma priorité.


Mon principal défaut


Je suis un vrai hypocondriaque. J'ai peur de la grande maladie.


Mon occupation préférée


Aller voir un match de l'OM au Vélodrome. Je supporte aussi tous les clubs et associations sportives ciotadennes dont certaines oeuvrent sur le toit de l'Europe et du monde.


Mon rêve de bonheur


Voir mon fils bien grandir et le savoir heureux dans sa vie.


Ce que j'aurais aimé être


J'aurais aimé être médecin. Mais le virus de la politique a gagné sur le terrain de l'hypocondrie. Ecouter, poser un diagnostic, soigner, tendre la main. C'est un schéma qui résonne bien dans mon cortex. J'ai beaucoup d'admiration pour le corps médical.


Mes héros / héroïnes dans la fiction


Un héros de manga: X Or, le shérif de l'espace.

Wonderwoman avait tout pour elle: belle, forte, invincible, elle avait le sens pratique du danger et était dotée d'une vraie psychologie.


Mes héros / héroïnes  dans la vie réelle


Le Général De Gaulle et Alain Delon. Toujours en vie : Al Pacino, pur joyau issu de l’Actors Studio, est un monument à mes yeux.

Et, sans grande originalité, Simone Veil qui était une femme exceptionnelle.


Les fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence


Toutes celles qui sont dites: "faute avouée est à moitié pardonnée!". Je préfère qu'on m'avoue une faute et je la pardonnerai toujours, même si elle est grave.


Ma devise


"Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins." La Fontaine - Le laboureur et ses enfants.

Mais je me reconnais également dans les vers d'Alfred De Musset dans On ne badine pas avec l'amour: "J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."


Pourquoi La Ciotat et pas ailleurs?


Parce qu'elle est belle, qu'elle dispose d'atouts fascinants, et parce que c'est une ville qui a une histoire riche : de 1720 aux Chantiers... La Ciotat a toujours trouvé sa force dans le goût du combat, elle a une culture, une identité, une pratique de la solidarité qui mérite respect et admiration. On y vient pour se sentir bien et je m'y sens plus que bien ! La Ciotat a quelque chose de fort et de puissant qui prend tout sur son passage. A l'arrêt du Chantier, il a fallu transformer la ville, tout en respectant ce qu'elle est. C'est pour cela que l'on s'y sent aussi bien. Il ne faut pas la bouleverser et je me porte garant de poursuivre le "mieux vivre ensemble". C'est une grande dame que l'on respecte, que l'on admire. Chaque endroit de la ville est beau, chargé d'histoire et attachant.


Mon endroit préféré à La Ciotat?


La place Evariste Gras. Et d'ailleurs si TF1 a jetté son dévolu dessus, ce n'est pas un hasard. C'est un lieu de vie, un lieu d'échange.


Quel est ton plus grand souhait?


De continuer à être en bonne santé et à prendre du plaisir dans ce que je fais au quotidien. Continuer à avoir une utilité sociale, impacter, même un tout petit peu, la vie des gens. C'est le sens de la vie.



Les Trois secs depuis le Grand portique - La Ciotat
Les Trois secs depuis le Grand portique - La Ciotat



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